Le Pech Calem et son Chateau d’eau
Le château d’eau a été construit en 1949 afin d’alimenter en eau potable le village et ainsi enrailler les problèmes d’approvisionnement de l’eau dans les maisons.
Le château d’eau fut construit avec les pierres des vieilles maisons de la rue des Lauriers.
La longueur totale des canalisations, à cette époque, était de 35 km. Les ouvriers étaient nombreux, le travail se faisait à bras et ils trouvèrent plus souvent du rocher que de la terre.
Les fontaines
Auparavant, approvisionnement en eau potable constituait l’un des problèmes quotidiens des habitants du village. Seules les rares maisons possédaient un puits.
Par contre, la plupart des maisons possédaient une citerne qui récupérait l’eau tombée du toit. Les habitants buvaient très rarement cette eau et ils préféraient aller puiser l’eau aux fontaines.
Dès 1832, Puylaroque avait bâti deux fontaines dans le village et installé des pompes : la Fontaine de la Ville et la Fontaine du Barry.
Les femmes portaient des cruches sur la tête.
Cependant, les habitants les plus aisés avaient recours au service des porteurs d’eau.
Derrière cette fontaine, il y avait aussi l’abattoir municipal et, surtout, un abreuvoir où venaient boire les bêtes rentrant repues. La fontaine de coule plus, mais reste toujours très admirée par les gens de passage.
Il existait auparavant, plusieurs fontaine en acier dans le village. Aujourd’hui, seul subsiste celle situé à côté de l’église Saint-Jacques à l’angle de la rue de la République.
En 2005, la Fontaine Résurgence fractale de Jean Suzanne fût installée devant la Mairie.
Depuis 2005, l'agréable murmure de l'eau anime le quartier de la mairie, jaillissant d'une « Résurgence fractale », l'une des dernières œuvres du sculpteur mondialement connu, Jean Suzanne. L'eau a toujours tenu une grande place à Puylaroque qui fut l'un des premiers villages du secteur à être alimenté en « eau de la ville » (1949) et qui, grâce à la source du Cande, dessert une quinzaine de communes en eau potable. Quand la municipalité demande à Jean Suzanne de réaliser une sculpture, l'artiste installé à Puylaroque depuis trente ans songe immédiatement à une fontaine « plus ludique qu'une sculpture abstraite ».
Subventionnée dans le cadre de l'aménagement du village par le conseil général et la région, la municipalité a fourni la matière première, de l'acier inoxydable, tandis que l'artiste a offert son travail, « une façon de s'intégrer au village », explique Jean Suzanne dont l'aventure artistique a commencé il y a trente-cinq ans et se poursuit depuis 1975 dans le repli de son atelier quercynois. Les sculptures de Jean Suzanne sont fondamentalement abstraites parce qu'il rejette l'imitation qu'il juge trop restrictive dans sa soumission à la figuration. Cependant, la « Résurgence fractale » de Puylaroque évoque les courbes de terrains d'où émerge l'eau, « l'eau sourde comme à Saint-Symphorien où l'eau (de la fontaine miraculeuse) sort entre les rochers », explicite l'artiste, inspiré par l'ordre d'un imaginaire puisé, comme l'eau, auprès d'une des grandes muses des artistes, la nature. La sculpture de Jean Suzanne, « instigateur d'une archéologie du futur », joue avec la lumière naturelle et offre un spectacle changeant selon les heures et les saisons. Équarrisseur du métal, mais aussi forgeron et soudeur, Jean Suzanne, qui se dit incapable d'expliquer sa passion, se souvient toutefois avoir débuté « par quelques animaux et quelques formes humaines de plus en plus structurées en blocs » qui l'ont inconsciemment conduit vers l'abstrait.
Moulin Balthazard
Le moulin du Pech Saint-Jean à Balthazard est resté longtemps une tour.
M. Georges Molinié ayant acheté le Pech, avec beaucoup de courage et d’obstination, réussit à restaurer le moulin. On peut aujourd’hui voir tourner ses ailes comme autrefois.
Les moulins à eaux
Deux rivières coulent dans la commune de Puylaroque : le Candé et La Lère.
Il y avait jusqu’au XIXe siècle, 18 moulins à eau. Ils fonctionnaient pour la plupart avec des roues à palettes sur lesquelles tombait la chute d’eau mise en réserve dans un « bocal ».
Sur La Lère, on comptait 7 moulins :
• le Moulin de Broses tenu par Pierre Astruc, bourgeois et le seigneur de Belmont,
• le Moulin de Farinel
• le Moulin de Lamothe, tenu par le sieur Gaffre de Lacourt,
• le Moulin de Goys, le plus vieux (1648), à Cassepeyre, est privée et non accessible. Il a été tenu par Pierre Montet et Nadal, notaire,
• le Moulin de Foilac, tenu par Merly et détruit par un incendie,
• le Moulin de Besse (ou Bessou), magnifiquement restauré et le seul rescapé de cette chaîne de moulins,
• le Moulin de Taurines.
Sur le Candé, il y avait 10 moulins dès le XIVe siècle :
• le Moulin de Doux (ou Las Doux ou bien même Landou) fut le premier. Aujourd’hui, c’est le petit pont sur le ruisseau de Sallepeyssou qui porte son nom.
Sur ce même ruisseau, il y avait une « mouline » (pour travailler le drap et donner de la torsion au fils textiles) et, en amont, le Moulinal : ce dernier était, semble-t-il, le dépôt du moulin pour les périodes de crue.
• le Moulin de Giloy (ou Giboy), puis d’Alibert dit le « Ramplet » est aujourd’hui un gîte. Il date du XIXe siècle et possède deux paires de meules.
• le Moulin de Canterone, tenu par Jean Vayssières, en 1648.
• le Moulin de Piquetan-Labarthe, Henry de Molières, après 1874, Raymond Soupa.
• le Moulin de Peyruques, tour à tour par Alibert, Merly, de Belmont puis Linon,
• le Moulin dit « du Fort », peut-être parce que le château de Marabal avait quelque rapport avec ce moulin. C’est ce moulin que Laurent de Laburgade avait acheté en 1324, qui passa ensuite aux Carit et enfin au Marssa. En 1648, c’est Gaillard Alibert, marchand, qui tient le moulin, et ensuite Joseph Alibert, Avocat,
• le Moulin de Tachard est aujourd’hui un gîte. Le cachet de ce moulin réside dans la conservation des meules à grains et d'une terrasse couverte de 100 m² borné par la rivière et le bief.
• le Moulin de Marabel à Pamperil, tenu en 1650 par Monsieur de Vaillac, seigneur de Lavaurette, puis Tabarly qui y installe une scierie.
• le Moulin de la Joncassio, situé après Saint-Hugues. En 1335, il appartenait à Monsieur de La Burgade qui l’avait « fieffé », c'est-à-dire loué, à Monsieur de Pech Celsis,
• le Moulin de Mouysset, était un moulin à « battan à fouller les draps ».
Mais ces moulins, que ce soit sur La Lère ou sur le Candé, étaient de faible rendement car ils se nuisaient les uns aux autres par insuffisance d’eau. La plupart furent rachetés et restaurés par leurs tenanciers, les autres furent démolis.
Les lavoirs
Après les années 1958, la construction d’un lavoir a été effectué place de l’Olmet. On y trouve aujourd’hui une belle médiathèque.
Le lavoir au lieu dit Pont de Caylus, a moitié emporté lors d’une crue.
Le monument aux morts
Apparus après la guerre de 1870-1871, les monuments aux morts ont été élevés dans leur grande majorité à la suite de la guerre de 1914-1918 ; les noms des " morts pour la France " des conflits postérieurs y étant alors simplement ajoutés.
L'expression " monuments aux morts " s'applique ici aux édifices érigés par les collectivités territoriales - le plus souvent les communes - pour honorer la mémoire de leurs concitoyens " morts pour la France ", sauf dans les départements d'Alsace et de Moselle où, pour des motifs historiques, cette notion est remplacée pour la guerre de 1914-1918 par celle de " morts à la guerre ".
S'appuyant sur l'esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s'est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière :
À l'origine, la fonction de ces édifices a été de rassembler la population autour du souvenir de ceux qui ne reviendront plus vivre dans la cité, faisant ainsi participer la commune au travail de deuil des familles. Par ailleurs, graver les noms des morts revenait à donner à ceux-ci un peu de cette gloire dont étaient alors parés ceux qui s'étaient sacrifiés pour la victoire des armées françaises. Ils traduisent aussi le poids des guerres sur la vie locale quand ils ne sont pas aujourd'hui la seule trace de certaines familles.
L'inscription d'un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention "Mort pour la France", et est née ou domiciliée légalement en dernier lieu dans la commune considérée. Certaines municipalités ont parfois étendu cette possibilité aux victimes dont le décès est consécutif à un fait de guerre, dès lors que les deux conditions susvisées (octroi de la mention "Mort pour la France" et lien direct avec la commune) sont respectées.
Le 13 août 1922, le Conseil de Puylaroque vote définitivement pour l’érection d’un monument à la mémoire des enfants de la commune, morts pour la France. Le monument est mis en place en 1923 et on décide de l’entourer de la grille du clocher récupéré en 1879.
Morts pour la France
Guerre 1939-1945
BESSIERES Jean / BONHOMME Georges / CHASSAIN Robert / DELRIEU Georges / FRANCOIS René / LOUDES Fernand / LOUPIAC Joseph / PARRO Georges / QUERCY Sylvain / VERGNET Roger
Guerre 1914-1918
ARCHETTES Louis / BACH Gabrie / BADENS Léopolo / BELON Emile / BELON Eugène / BES Antoine / BESSÈDE Gaston / BIRMES Marius / BONNESTEVE Henri / BONNESTEVE Louis / BORIES Paul / BURG Jean-Pierre / CAISSAC Jean / CALLAT Jean-Pierre / CANIHAC Jean / CAPIN Aubert / CARLES Philippe / CASTELNAU Jean / CAUDESAIGUES Gaston / CAUDESAIGUES Pierre / CAVAILLE Ernest / CAVAILLE Jean-Pierre / CAYSSAC Paulin / COUDERC Joseph / COUROUNET Jules / DELHOURS Antoine / DELPECH Roger / DELRIEU Elie / DERAMOND Julien / GAUDESAIGUES Wilfrid / ISSINDOU Camille / JOUANY Paul / LAPORTE Jean / LAPORTE Ludovic / MALMON Louis / MARTY Arthémon / NAUZIERES Paul / PASSÉDAT Georges / PRADAL André / PRADAL EMILE / RESCOUSSIER Jean-Pierre / RESCOUSSIER Louis / SOULIÉ Jean / VAYSSIERES Germain / VERGNES Joachin / VIDAL Amédée
Les 4 points de vues
Plaque commémorative
Durant la Seconde guerre mondiale, un soi-disant centre de soins est ouvert rue Reynies. La plaque commémorative posée en 1960, témoigne du but réel du centre.
Les églises
La commune a la responsabilité de quatre lieux de culte :
Située au centre du village, l'église dédiée à Saint Jacques a été construite au 12ᵉ siècle sur les fondations d'une ancienne chapelle qui avait brulé au moment de la guerre des Albigeois (les guerres de religion). L'église fut sans doute rebâtie au 14e et au 16e siècles.
Elle comprend 5 travées dont la première forme le chœur. Il appartient au 14e siècle ; la nef est plus tardive, sa voûte semble avoir été refaite sans doute après les troubles des guerres de religion (1562-1591).
Les 6 chapelles qui flanquent la nef datent aussi du 14e siècle.
En faisant face à l'église, la 7ᵉ chapelle du 14e siècle, sur le côté gauche à côté du chœur, est plus grande que les autres, de style différent, est consacrée à Notre Dame de Grâce. Elle a été fondée par Bernard de Carit. Elle est accostée d'une tourelle, qui se couronnait jadis d'un campanile pour les sonneries de la chapellenie. Cette église qui a un chevet plat possède trois portes dont 2 sont latérales. La porte principale ouverte à l'ouest date du 19e siècle.
Le clocher s'élève au-dessus de la 3ᵉ chapelle de gauche. C'est une tour barlongue dont la partie supérieure jadis surmontée d'un dôme a été refaite dans des proportions plus modestes. La partie supérieure du clocher a été reconstruite il y a quelques années sur le même modèle que l'ancien.
Le dallage ancien a été conservé, fait en partie de pierres tombales dont on voit d’anciennes traces des anneaux pour soulever les dalles avec des inscriptions des 17e et 18e siècles.
Des peintures murales ont été exécutées par Pédoya et ses élèves (voûte de la nef).
La toiture a fait l'objet d'une restauration en 2014.
Il a eu jusqu'à six chapelains dans cette église, et ce, jusqu'à la révolution en 1789.
L'église Saint-Jacques au centre de Puylaroque est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques de France. Tous travaux (inclus à l'identique) dans le périmètre de 500 mètres de l'église nécessitent l'accord de l'architecte des Bâtiments de France.
Établi sur un site habité dans l’Antiquité, l’ancien bourg féodal, sur lequel ouvre le portail ouest de l’église (place de la Citadelle), remonterait au XIe siècle. Sa destruction en 1209 par une armée que conduisait l’évêque de Cahors, Guillaume de Cardailhac, est mentionnée dans l’Histoire anonyme de la croisade des Albigeois : « assayada et finablement presa et demolida per la dita armada ». La place ne survécut pas à ce drame, si ce n’est dans les fondations de l’église, visibles sous le sanctuaire, qui remonte au XIIe siècle. Quant à la seigneurie, sans doute confisquée pour cause d’hérésie, elle rejoignit les domaines d’Alphonse de Poitiers. La maison de Puycelsi de 1262 à 1316, puis les comtes d’Armagnac jusqu’en 1362, en furent titulaires avant Raymond des Prez, qui l’obtint par échange avec celle de Tournay en Bigorre. La reconnaissance du roi de France par les habitants fut récompensée en 1369 par le duc d’Anjou d’une substantielle exemption d’impôts pour une durée de dix ans. Depuis les dernières années du XVIe s. et jusqu’à la Révolution française, la seigneurie érigée en marquisat en 1685 ne quitta plus la famille de Vignes.
Retrouver toute l'histoire de l'église en téléchargent le document présent sur le site « La sauvegarde de l'art français ». Document : Histoire église St-Jacques Paul Mironneau
D’après le dictionnaire des paroisses de Gayne, le livre Toponymie du Tarn-et-Garonne de Paul BURGAN et André LAFON et le dictionnaire des Paroisses de Gayne et le site eklablog.
La paroisse aurait appartenu aux Templiers, ce qui expliquerait le large fossé de défense qui protégeait l’église côté Nord. Dès le 13e siècle, elle dépendait de Cahors. Barthélémy de Roux en fût le patron et le décimateur.
L'église actuelle dédiée à Saint Jean-Baptiste est une construction de la fin du 15e siècle, très restaurée au 17e siècle et au 19e siècle. Elle se compose de trois travées dont la première forme le chœur à chevet plat. La voûte d'ogives a été refaite au 19e siècle ainsi que celle des deux chapelles latérales qui accostent la seconde travée de la nef. Le portail d'origine a été dénaturé et masqué par la construction du clocher actuel en 1870 ; il n'en reste plus que l'archivolte, les piédroits ayant été enrobés dans la maçonnerie ; il sert encore d'entrée dans l'église, à la suite du vestibule situé sous le clocher. La tour octogonale repose sur une base carrée et se couronne d'une flèche à 8 pans. On entre habituellement par une porte latérale. Du côté droit, on aperçoit à l'extérieur les montants d'une ancienne porte de style flamboyant, en face de laquelle se trouve une fontaine bâtie, aujourd'hui desséchée. Jadis une fontaine sacrée dédiée à saint Jean-Baptiste. Dans le cœur existe un armarium eucharistique encadré d'un décor en pierre du début du 16e siècle.
D’après le livre Toponymie du Tarn-et-Garonne de Paul BURGAN et André LAFON et le dictionnaire des Paroisses de Gayne et le site eklablog.
Il y avait à l'origine une grange de la commanderie de Vaour sans agglomération. Cette commanderie de l'Ordre des Templiers passa aux Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem et dépendit de LACAPELLE-LIVRON. Cette appartenance est rappelée par les croix de Malte qui se voient sur des bornes au domaine voisin à la "Ferme de la Commanderie" de l'autre côté du Candé. Il existe des traces de défenses sur un côté du cimetière : les anciens fossés toujours très marqués n'avaient pas d'autre but.
L’église actuelle est située au pied de la colline de Puylaroque, au sud ouest avec son cimetière. Elle est isolée au-dessus de la vallée du Candé sur la route vers Lapenche.
D'origine romane, elle était au 16e un prieuré séculier à la nomination de l'évêque de CAHORS, de fort petit revenu. Elle est située sur une butte, elle fût ruinée et rebâtie sur l'ancien plan avec des matériaux de remploi, puis remaniée sans qu'il soit possible de dire avec précision à quelle époque.
Sur le linteau de la porte de la sacristie porte la date de 1734. L'abside en hémicycle est un peu plus étroite que la nef rectangulaire ; elle est couverte d'un plafond à lattis, et la nef lambrissée. La façade est surmontée d'un modeste clocher triangulaire ajouré d'une arcade. La nef a conservé son vieux dallage avec d'anciennes pierres tombales. On peut voir à l'extérieur une litre funéraire où aucun motif n'est plus lisible.
D’après le livre Toponymie du Tarn-et-Garonne de Paul BURGAN et André LAFON et le dictionnaire des Paroisses de Gayne et le site eklablog.
L'église de cette ancienne paroisse est à cheval sur 2 communes (le chœur appartient à Caylus et le reste à Puylaroque). Elle est isolée avec son cimetière au sud est de la commune, dans une gorge déserte, auprès d'une source saisonnière réputée miraculeuse, où l'on venait pour le "vœu" le dimanche après le 22 août.
La fontaine s’écoule dans le bassin de Sent Florián où l’on venait naguère tremper les enfants atteints de rachitisme.
Ancien prieuré du diocèse de Cahors. En 1409, il est uni à la chartreuse de Cahors. La tradition fait remonter la fondation de l'église à l'année 1011 par les chevaliers du Temple. Les principales constructions datent du 12e siècle et 14e siècle.
Un porche de construction postérieure donne accès à la chapelle et aux bâtiments attenants. Le portail est encadré de boudins filetés et ininterrompus. Une statue surplombe le portail et vient d'être restauré.
La chapelle est sur plan cruciforme, avec contreforts à chaque angle. Du côté opposé à l'entrée se trouve un mur d'enceinte qui était renforcé de deux tours, l'une s'appuyant sur un des contreforts de l'église, l'autre placé à peu près au centre du mur. L'édifice comprend 3 travées égales et carrées dont la première forme le chœur où se trouvait un ancien armarium eucharistique avec encadrement flamboyant qui a été recouvert par des boiseries dans les années 80. La seconde travée accostée de deux chapelles. Leur moulure accuse partout la dernière période gothique. Le clocher mur au-dessus du portail possède trois baies campanaires en cours de restauration.
Le presbytère bâti sur des murs anciens, devenu privé à ce jour, a une chambre voûtée qui communiquait jadis avec l'église et qui fut sans doute un oratoire. Le dernier curé, l'abbé Balat (décédé en 1925) avait fondé chez lui une petite école presbytérale.
L'association la Symphorine participe activement à la restauration de l'édifice et à l’entretien des sentiers de randonnées. Vous pourrez retrouver les randonnées via ce lien.
La croix des Ladres
Sur la commune de Puylaroque, on peut retrouver un autre lieu de dévotion populaire, mais qui n’était pas placé sous la protection d’un saint. La Croix des Ladres se dresse à environ deux kilomètres du village sur la route de Figeac.
La Borne bleue
Nous avons la chance d’avoir une ancienne borne kilométrique appelée ici « Borne bleue ». Elle a été façonnée sous forme de bloc parallélépipédique en calcaire et datant du XIXe siècle. À cette époque, c'était un point de rencontre et de rendez-vous ou les diligences y prenaient et déposaient les voyageurs.
Vous pourrez la retrouver à l’intersection d’un grand axe de passage au sud du village sur votre droite, direction Caussade.
Visite guidées au centre du village
Lien vers "Découvrir Puylaroque" PDF à imprimer
Situé sur un mamelon calcaire, le site de PUYLAROQUE est habité depuis le moyen âge. Les romains nous ont laissé quelques voies pour traces de leur passage. C’est aux alentours du XIIIe siècle que la ville prit de l'importance, après le passage de la croisade contre les « Albigeois » en 1209. La chapelle et presque toutes les maisons furent brulées durant cette évènement. Mais Puylaroque ce reconstruit rapidement ce qui montre l’importance du lieu.
Au départ de la Mairie, dos au bâtiment, vous prenez la rue à gauche, et passez devant la médiathèque et le jardin d'enfants. Face au jardin, dans le renfoncement (1), regardez sur le mur à droite les ouvertures en forme de larmes, ce sont des canonnières qui défendaient les murs fortifiés du XIVe siècle. Prenez la rampe qui monte à droite de la route. ? mi pente (2), sur le mur de la maison, voyez une croix de Malte qui y est sculptée. C’est une pierre de réemploi récente mais les notables de Puylaroque ont eu des relations avec cette ordre, présent dans la région.
Vous voyez un important bâtiment (3). On pense qu'aux XV° c’était un couvent « hors cadre » ; aux XVI° siècles s’y trouvaient la Charité et l'Hôpital, dont l'existence est attestée par des legs et dons. Les anneaux scellés près des fenêtres et les corbeaux de pierre se trouvant en dessous recevaient des hampes de bois destinées à soutenir oriflammes, bannières, etc. installés là lors des fêtes.
Les maisons voisines sont aussi médiévales (4). Dans ces maisons à arcades, les échoppes et activités professionnelles étaient au rez-de-chaussée, les habitations à l'étage. Toutes ces maisons possédaient des caves, ceci est attesté par le cadastre de 1647 qui se trouve dans les archives municipales.
En continuant vous arrivez rue du Barry (5) (« Barri » signifie faubourg) où de jolies maisons à colombages et encorbellements ont été restaurées avec goût.
Prenez l'escalier à droite, il vous mène à la Place du Château. Sur la place (6), un petit dôme de pierre recouvre l'entrée de cavités souterraines non aménagées. Sur cette place se trouvait une tour (castrum : château, tour, fortifications…) figurant sur les plans du village jusqu'au début du XIX° siècle. Elle fut rasée entre 1830 et 1837.
En remontant vers l'église, vous verrez une autre maison à arcades ogivales (7). Elle daterait du XIIIe ou XIVe siècle et est construite sur une cave profonde. ? l'étage, elle possède une splendide cheminée.
Vous arrivez sur la Place de la Citadelle (8). Ce monument daterait du XIV° siècle ; il est construit sur deux salles souterraines voûtées et superposées dont l'accès est dangereux. Sous la place existent également des salles souterraines, elles sont à nettoyer et leur accès à sécuriser.
L'église Saint Jacques (9) a été construite aux XIII siècles, sur les fondations de la chapelle incendiée par les croisés en 1209. En faisant face à L’église vous remarquez une chapelle qui fait une saillie sur le côté gauche. Elle fut construite au XIV" siècle par Monseigneur de Carit, natif de Puylaroque.
Continuez le tour du village par la rue du Béral. Regardez dans les petites rues latérales, c’est encore le vieux village : veilles maisons, rues empierrées. Voyez les vieilles maisons à colombages et à encorbellements.
Les rues de l'est étalent celles des nobles, des notables. Avocats, notaires, négociants, y avaient leurs études et leurs magasins. Les rues de l'ouest accueillaient les tanneurs, cordonniers, tailleurs, artisans et tout le petit peuple de la ville.
Arrivé au bas de la rue de Béral, rejoignez la rue de la république. Sur votre droite vous voyez une maison gothique à arcades qui présente une belle façade restaurée (10). Cette maison classée se nomme la maison des gardes elle a été construite sur le même modèle que les maisons de Cordes. Sous cette maison, il y a aussi deux superbes salles voûtées superposées. Beaucoup de maisons du village communiquaient entre elles, par les étages ou par des passages souterrains. D’où, les mythes de souterrains allant du village à des Lieux éloignés.
PUYLAROQUE a eu jusqu'à 2400 habitants en 1846. Après s'être fortement dépeuplé, le village voit venir de nouveaux habitants attirés par le charme de la région.
Texte : J. Meunier et R. Roques